Réalisateur : 

SHUI Hua 水 华

 

XIA Yan 夏 衍

 

QIAN Jiang 钱 江

 

HE Shide 何士德

 

Production des studios de Pékin 北京电影制品厂出品

 

Mandarin

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Autres

XIE Tian谢 添, MA Wei马 薇, YU Lan 于 蓝, ZHAO Zhiye 赵子岳, CHEN Shu 陈 述

 

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林家铺子 (Linjia puzi)

 

La Boutique de la famille Lin / N/A

 

Date de sortie : 1959

Durée du film : 85 mn

 

Synopsis : 

D’après une nouvelle écrite par Mao Dun dans les années 1930, à une époque où la concurrence des produits japonais est particulièrement dramatique dans la province du Zhejiang : soit qu’ils ruinent la sériciculture locale comme dans Les Vers à soie du printemps, adapté à l’écran dès 1933 par Xia Yan, soit que dans un premier temps ils favorisent l’enrichissent des commerçants locaux pour ensuite les ruiner comme dans La Boutique de la famille Lin (Linjia puzi), d’après une autre nouvelle de Mao Dun, adaptée à l’écran par Xia Yan un quart de siècle plus tard et mise en scène par ZHANG Shuihua dans l’effervescence du grand bond en avant et du 10 anniversaire de la Libération. Basée sur des faits réels, l’histoire est particulièrement dramatique : dans une petite ville de la province du Zhejiang, la nouvelle de l’invasion de la Mandchourie par le Japon en septembre 1931 provoque le boycott des marchandises nippones. Le patron Lin est bien embarrassé : sa boutique ne vend presque ça. Grâce à quelques pots de vin, habilement distribués et à des ventes à moindre prix, il parvient à écouler une partie de son stock sous l’étiquette « made in China ». La guerre qui se rapproche amène son flot de réfugiés et lui permet de réaliser de substantiels bénéfices. Mais l’équilibre est fragile : il n’est qu’un petit boutiquier désarmé, face à plus puissant que lui. Quelques fausses nouvelles lancées par ses concurrents et ses créanciers l’assaillent. Sa situation paraît désespérée quand un marché lui est proposé : il aura l’appui des autorités contre la main de sa fille donnée au chef de la police. Il refuse et il est immédiatement arrêté pour malhonnêteté. Sa famille offre toutes ses économies pour obtenir sa libération. Il est libéré, mais n’a plus aucun crédit sur la place. Il ne lui reste plus qu’à s’enfuir avec sa fille pour la sauver des griffes du chef de la police. Le lendemain matin on s’aperçoit de son absence et la foule de ses créanciers assaille la boutique. Furieux de s’être fait jouer, le chef de la police fait tirer dans la foule. Le film s’achève sur cette scène de panique et de massacre, une fin peu orthodoxe dans le cinéma chinois de l’époque, par principe réfractaire à toute conclusion trop pessimiste, même dans le contexte forcément négatif de « l’ancienne société ». Comme les détracteurs du film le firent remarquer quelques années plus tard, lors de la campagne de rectification dite « des quatre assainissements », le personnage de Lin, admirablement interprété par XIE Tian, était vraiment trop ambigu et les spectateurs risquaient de ne pas s’y reconnaître. A leur tour les gardes rouges s’acharnèrent contre XIA Yan et classèrent La Boutique… parmi les herbes vénéneuses, en même temps qu’une autre œuvre de lui, également mise en scène par Shuihua : Une famille révolutionnaire.

 

Analyse et commentaires :

D’après la fiche du film in « Ombres électriques », Cinéma pluriel, publication du Centre Pompidou, Paris 1984. 

 

 

Lien pour visionner le film : N/A